Kaléidoscope
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La maison du bonheur
Voici la maison du
bonheur, nous y sommes heureux
Il y règne tellement de plaisir
Nous sommes venus y jouer
Et y passer toute la journée
Il n'y pleut jamais
Nous sommes venus y crier
Nous y sommes comme dans un rêve
Nous y sommes tous parfaitement sains d'esprit.
Il y a de la place pour toi si tu dis "D'accord"
Mais ne dis pas non ou tu devras partir
Nous n'avons pas mal agi avec nos oeillères
Sécurité et calme garantis si tu passes en chantant
C'est la maison du bonheur, nous y sommes heureux
Pour oublier nos egos et prétendre que tout va bien
Que l'enfer n'existe pas
Locataire
Ils squattent les seuils
des portes, suivent les traces de pas
Les habitudes nocturnes sont examinées avec intérêt
Nous rampons dans les coins, ignorant ceux qui nous appellent
Et imaginons que nos radiateurs résonnent pour nos voisins
Quand nous marchons à quatre pattes sur le plancher rembourré
Ils s'accrochent toujours aux murs et frappent à nos portes
La ténacité est la caractéristique des locataires
La peinture est craquelée et le papier se détache
Le plâtre tombe et un corps titube ... doucement
Une ampoule de quarante watts se balance d'un léger nuage
Suite à la plainte légale, le tapis a pris de l'extension
Mais ils ont les yeux dans les trous de serrure et les oreilles
aux murs
Et la discrétion est la caractéristique des locataires ....chut
!
Trophée
Les chasseurs de têtes,
les réducteurs de têtes et les coureurs de fond
Accumulent de la poussière sur les orteils des mômes en de fières
occasions
De jeunes voix s'épaisissent et vieillissent
Les applaudissements se portent au loin en faiblissant
Portez-le jusqu'au mur
Suspendez-le au mur, pour que tout le monde le voie
Un tribut dans le grand vestibule
Oui, on les renferme et on les astique chaque jour
Pour l'homme d'entretien, à l'arrière d'une voiture
Vous vous dégagez de vos soirées d'exposition
Mais vous avez fermé votre gueule trop longtemps
Des visages effrayés sous la pluie
Des traits déplacés galvaudés
Reprenez un bain pour prendre un nouveau départ
Hybride
C'est un hybride de moi, je
suis un hybride de lui
Tu es une image ratée de moi, je suis une image ratée de toi
Dans les limbes ... parles-tu la langue du pays ?
Les copies au carbone virent au bleu, de quoi te rafraîchir la mémoire
Ce ne sont que des coquilles superficiellement recroquevillées
en tas
Et dont le prix est bon marché
Les responsables du domaine du Non se réunissent
Leurs épaules forment des rangs qui reconstruisent les vagues
Ils attrappent l'avion suivant
Après avoir franchi la porte avec l'indication "entrez si
vous osez"
Et discuté avec un ami affichant "ne pas céder"
Tu mords ce doigt estampillé "traiter avec soin"
Une larme a souillé ta joue , un doigt s'est brisé sur le sol
Un plat dans la sciure, la fenêtre d'une échoppe explose,
On ne répare rien
Face d'horloge
(instrumental)
Chameau lunaire
Je chasse la mousson au-delà
de la dune
Oh, emporte-moi jusqu'à la lune, rejoins-y moi bientôt
Je ne dois pas prouver que je durerai plus longtemps que toi
Une bosse ou deux, tout handicap te désavantagera
J'y serai bientôt, au-delà de la lune
Christine
Elle essaie de ne pas se
fracasser, elle est du genre kaléidoscope
Sa personnalité change derrière son sourire rougeâtre
Chaque nouveau problème amène un étranger à l'intérieur
Elle forçe désespérément encore un nouveau déguisement
Christine, la fille qui adore les fraises
Christine, la dame de la banane fendue
De doux sauvages chantent, égarés dans notre univers
La fille aux grands yeux voit leurs visages déployés
La voilà en pourpre, la voilà en tortue
Elle se désintègre
22 visages qui se désintègrent
Les baisers du désert
Les baisers du désert dans
le sable
Engloutissent les joints et la terre ferme
Les doigts de la marée s'agrippent aux rochers
C'est une poignée, une étreinte mortelle
Il a juré et pissé dans l'océan
Il a provoqué volontairement une grande agitation
Mais juste pour un moment étouffé
Puis il en est revenu au mouvement de la vie paisible
Un rampement sur le côté
Le crabe du cancer nous marque tous
J'ai embrassé ton visage, j'ai embrassé le sable
J'ai entendu ton soupir, il n'y avait pas de son
Je rossais l'océan , lui envoyais des crachats
Mais il ne se passait rien, pas d'agitation,
Rien que mes stupides et solitaires notions,
Piégé de nouveau dans le mouvement de la vie paisible
Je coule, on n'entend que mes bruits
Je coule, je cours sur un sol mouvant
Je coule, je dors sur un terrain mouvant
Je coule, la terre est ronde
Je coule, il n'y a personne dans les environs
Je suis debout sur un sol mouvant
Je coule, la terre est plate
Il n'y a personne pour en discuter ...
Je coule sans faire de bruit
Lumière rouge
Elle s'ajuste au cadre avec
une moue professionnelle
Mais les polaroids s'enflamment à la vue de leur sujet
Et l'ouverture se referme, l'exposition est trop grande
Le voyeur mordille dans le foyer illuminé, le brillant trou à
baisers
Mais il ne cesse de s'égoutter comme l'émulsion
Entre dans cette chambre, pénètre dans cette obscurité
Vois la lumière rouge qui rince un autre salaud d'obturateur
grimaçant
L'idiote de nonne qui s'incline, une si jolie photo
D'un vieux sein qui se ratatine, cette pute photogénique te fait
un clin d'oeil
Place du paradis
Regarde vers les collines,
observe mon visage
Remarques-tu mes yeux ? Sont-ils au bon endroit ?
Il y a un arrière-plan de Mantovani pour froncer les plis du
ventre
Une voix aussi douce que le coton, épurée avec des reflets rosés
Tu peux dissimuler tes problèmes de gènes sous de sévères
cosmétiques
Mais cette magie de caméléon a la réputation de se révéler
tragique
Peau
Vison, loutre et hermine
recouvrent les grosses femmes
J'ai une noble cause pour la peau, elles sont vraiment trop
nombreuses
Les seules indispensables choisissent de maudir le cerveau à
l'intérieur de son crâne
Ce n'est qu'une garce dans la mangeoire par rapport aux équilibres
naturels
Recouvre-moi de peau et accuse-moi de péché
Mais tu sais ce que je pense
Elles sont vraiment trop nombreuses
Donne-moi ta peau pour entamer la danse
Chauves et élancées, cela s'ajuste comme ma propre peau
Tatouées et bronzées, c'est chaud et c'est humain
Elles sont vraiment trop nombreuses, ces bêtes
Ont honte de leur odeur mais sont bien imbibées de parfum
Tombé
mort / Célébration
Je te hais , je te hais, je
te hais ...
Tu es tombé mort
Tu pues, petit lèche-cul
Avec tes émotions si bon marché
Ton esprit empoisonné
Que tout le monde trouve répugnant
On s'en fout si tu te volatilises
Tu es tombé mort
Tu es une perte sèche
On devrait te précipiter
Profondément en terre en compagnie des vers
Et d'autres choses molles
Ne vois-tu donc pas que tu m'embarrasses ?
Je ne peux accepter ta façon fausse de persifler
Tu es si pitoyable
Un paresseux insipide et dessèché
Fermes ta gueule, petit salaud impuissant
J'ai si honte d'être associé à ton nom
Tu es si estropié
Je souhaiterais qu'on ne puisse jamais rien te reprocher
Ces mots collés aux lèvres et mielleux
Ce n'était pas difficile de constater qu'ils étaient mensongers
A en juger par les mouches, les cieux t'attirent
Va donc à ta perte
Merde
Et disparais dans le compost
Célébration
Noël blanc, Noël noir
Cela fait mal
Une douleur traverse ma tête
Je voudrais qu'elle puisse s'arrêter
Mais elle ne finit jamais
Je la sens venir, je me mets à faiblir
S'il vous plaît, aidez-moi
Je voudrais pouvoir me secourir moi-même ..
Laissez-moi sortir d'ici, ma place est au-dehors
Fils de pute ...
Ne jamais dire mourir, je ne dois jamais mourir
Fils de pute, je tirerai sur tes cheveux
Israël
De petits orphelins dans la
neige
Qui n'ont de foyer nulle part
Se mettent à chanter
Ils attendent durant l'été
Pour dégeler leurs coeurs en hiver
C'est pourquoi ils chantent ....
Ils attendent un signe pour transformer le sang en vin
La douce saveur dans votre bouche est devenue amère dans son
verre
Israël ... en Israël
Des morceaux fracassés du passé
Se sont rencontrés dans les veines du verre teinté
Comme les lignes de la vie dans ta main
Le rouge et le vert reflètent le spectacle
D'un rêve oublié depuis longtemps
Quand il y avait des princes et des rois
A présent caché sous ton déguisement, des emballages bon marché
de mensonges,
Tu gardes ton coeur vivant par une chanson venant de l'intérieur
Bien que nous soyons vraimenr tous seuls,
Nous ne sommes jamais isolés quand nous chantons
Un homme vient dire bonjour
Il arbore un sourire édenté
Parce qu'il chante ...
Regarde, certaines personnes rayonnent de joie
Mais leur chanson s'appelle jalousie
Leur haine résonne et les rend fous
En Israël, chanteront-ils Joyeux Noël ?
Rouge sur blanc
Les forêts et la cité
sont recouvertes de neige
Elles sont toutes transformées en histoire de fées
Comme la page blanche d'un livre entièrement ouvert
Prêts, dans l'attente que l'histoire commence,
Pour ta propre scène de disparition
Des objets à l'encre noire bordés de blanc
Ils respirent, vivent et anticipent une couleur
Tous transformés en histoire de fées
Irréels et t'invitant à les rejoindre
Et à suivre le sentier qui ne finit jamais
Tu laisses à présent des empreintes
En quelque sorte, tu attends quelqu'un
Le prince déguisé supporte peut-être le baiser d'une reine des
neiges
Mais bien sûr, tu te trompes, c'est le contraire
Dehors dans la neige, emmitouflé
La dernière nuit silencieuse, le dernier sacrifice
Le rouge se répand sur le blanc
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